La Ceriz sur le Gâteau

J'ai réussi les cinq examens que j'ai passé. Seulement maintenant, je suis crevée, mais vraiment. Et je n'ai pas commencé mon boulot pour la rentrée. Je vais aller dormir.

...vient de m'envoyer un mail. Mais je ne prends pas le risque de le mettre parce que ça m'ennuierait, on sait jamais, qu'il tombe dessus et que tout foire.

En ce moment, je n'ai pas autant de temps libre que je voudrais. J'ai mes 5 entretiens pour des écoles d'art à partir de lundi après-midi jusqu'à mercredi après-midi. Donc là je suis en pleines révisions, fignolage de mon book, et surtout en plein stress.

Je pense que je reviendrais poster ici à partir de mercredi soir ou jeudi, quand je n'aurai plus cette boule dans l'estomac.

Ou plutôt c'est ce que je dis. Ce n'est pas mon vrai prénom.
Un pseudonyme, d'accord, mais pourquoi Juliette ?

Parce que, honnêtement, j'ai jamais pu blairer cette salope de Juliette dans la pièce de Shakespeare. Je n'aime pas la pièce non plus...Mais bon, Juliette, franchement, non. Je la vois aveuglée, niaise, éperdue d'amour et aussi écœurante qu'une louche entière de miel. Bref, je peux pas la voir, donc c'est une petite vengeance personnelle, certes ridicule, infantile et totalement vaine, puisque de toutes façons, mais bon, moi ça me soulage, alors pourquoi ne pas se faire du bien ?

Sinon, avant que d'autres gens me demandent ( si un jour quelqu'un a le courage de lire tout ça...) :

Pourquoi : Pour l'argent, pas pour avoir un toit, ni pour manger, mais pour avoir un endroit où vivre vraiment sympa, manger autre chose que des pâtes, m'acheter des bouquins, dont certains pour l'école qui sont les plus chers, du matériel, me faire plaisir, pouvoir aller au restaurant de temps en temps, offrir un verre à des amis, faire des cadeaux à plein de gens, cuisiner des crevettes...Alors oui, je sais, il y a plein de gens qui se passent de tout ça, mais moi j'ai pas envie de m'en passer, j'ai besoin de ces petits plaisirs dont j'ai longtemps manqué. Et pourquoi ça ? Parce qu'avec mes études, j'ai pas le temps de chercher un travail, ni le temps d'en tenir un régulièrement, j'ai des périodes de calmes, et des moments de surbooking intenses.

Comment : Aujourd'hui c'est très simple de se prostituer, en fait, il suffit de passer une annonce sur un site de petites annonces, dans une catégorie du genre "rencontres sans lendemain" et voilà, il y a des tas d'hommes qui n'oserait pas, ou n'aurait pas envie ( et je comprends) d'aller voir une prostituée dans la rue qui vous répondent...On peut aussi répondre à des petites annonces, mais ça, c'est moins bien, parce que chaque personne reçoit des tas de réponses, donc on risque d'attendre longtemps une réponse. En moyenne, pour une annonce j'ai une grosse centaine de mails chaque jour pendant trois jours, ensuite une cinquantaine pendant trois jours aussi, et puis ensuite ça baisse à une dizaine par jours, et j'en remet pas sauf si j'ai vraiment besoin de nouveaux clients.

Et je ne compte pas faire ça toute ma vie, j'attends juste d'avoir finit mes études, ou d'avoir une relation sérieuse avec quelqu'un, dans ce cas j'arrêterai. Mais bon, j'ai au moins 5 ans d'études à venir, donc je n'ai plus qu'à prier pour ne pas rester encore 5 ans célibataire...

Voilà, assez dit sur moi pour aujourd'hui. J'ai du travail, dans les deux sens du terme.

Ce que j'attends d'un mail? Qu'il soit sincère, clair, net, sans effusions.

"Je voudrais vous voir tel jour, de telle heure à telle heure, pour faire ça, et je vous propose tant"

Ok, c'est sans âme, vénal, inhumain. Mais je ne suis pas là pour les sentiments, il est inutile de me draguer, avec des métaphores douteuses, des poèmes de Ronsard ( je n'ai pas retrouvé le mail, mais sinon, il aurait été dans l'article précédent, à coup sûr ) inutile de mettre des belles phrases, vantant les plaisirs de la vie ou je ne sais quoi. Ca je l'accepte, mais pas pour travailler. Le fait de me dire "Je n'ai aucune déviance bizarre" c'est déplacé aussi. Comme si tous les hommes que je voyais avaient des déviances, et que c'était pour ça qu'il se payait une pute...Etre un cadre supérieure, bien élevé, marié avec des gosses dans un loft du premier arrondissement ne change rien à l'acte en lui même.

Il y a les timides, qui me disent qu'ils voudraient passer un moment coquin, les désespérés, qui me demande de les dépuceler (refus catégorique, la première fois, ca ne devrait se passer comme ça pour personne...) les charmeurs qui pensent avoir une remise en étalant un poème digne du 8 22 22, les vulgaires qui me disent carrément que si j'aime me faire défoncer, il vont enfin me combler du plaisir que je cherche depuis si longtemps sans jamais le satisfaire ( Oui, apparement, il y en a encore qui croient que je fais ça pour les sensations, ou alors ils essaient de se donner bonne conscience en se disant qu'ils vont me rendre service...Je ne sais pas.)

J'aimerai bien, une seule fois, avoir un mail, de quelqu'un qui réalise ce qu'il demande, qu'il ne cherche pas à camoufler tout ça sous des leurres idiots. C'est tout. Et j'aimerai aussi que des gens ne m'écrivent pas juste pour m'insulter en me disant que je n'avais qu'à bosser à l'école, à rester dans mon pays ou je ne sais pas quoi encore... L'éducation n'a rien à voir là dedans. J'aimerai pouvoir dire, juste une fois à un de ces cadres prétentieux, que mes parents font le même métier que lui, et qu'il devrait surveiller sa fille, pour voir. QUe c'est pas une espèce de prédestination, un gêne de la prostitution, que je suis ni droguée, ni alcoolique, encore moins SDF, que j'ai lu Les Misérables, les Fleurs du Mal, que ma chambre est remplie de bouquins, et que mon QI est de ... EN fait non, peut-être pas la dernière, parce que ca fait grosse tête, mais que les gens arrêtent d'avoir ces putains de préjugés, ou alors que au moins, ils acceptent de les remettre en cause.

Je ne le ferai pas, parce que je perdrai des clients, et donc de l'argent. Donc, je me tais, et pendant qu'un cadre bedonnant me saute avec le portrait de sa famille sur la table de chevet, je pense que mon QI est plus gros que le sien, ca me console.

            J'ai du boulot. Une tonne, une montagne, un océan de boulot. Imprévu, urgent, et chiant en prime. Je voulais m'y mettre, vraiment. JE voulais me donner à fond, tout finir en avance et prendre mon pied en glandant un peu, pour une fois. Mais j'ai pas réussi, pas de volonté. Je tiens une forme larvesque ce soir, j'ai froid, je suis fatiguée, j'ai des courbatures et une furieuse envie de m'endormir contre quelqu'un, au chaud, dans un lit douiller, sous une montagne de couette.

            J'aimerai avoir quelqu'un à qui avoir préparé un repas sympa ce soir, à qui faire un massage, des bisous...J'aimerai regarder un bon film, ou lire un livre au chaud dans le lit, en pouvant le regarder furtivement dans la pénombre. Et puis m'endormir toute serrée contre lui. Le problème, c'est que "lui" c'est qui ?

I need some tenderness...

"Tendre jardinier (en réel je suis dépanneur informatique à domicile)  recherche, pour mon jardin secret, une belle rose [...] "

            Je vous dispense de la métaphore des pétales et de la rosée, restons dignes. JE trouve vraiment que caser une métaphore aussi pitoyable , et encore pire la casser en plein milieu avec un retour à la réalité peu reluisant c'est vraiment un manque de goût total.

" Salut Exquise Damoiselle !!
si t'es partante pour un dial (pour commencer)... je te laissemon msn : ************* ! J'suis un ptit gars sympa et drole ! pas tres grand mais foutu (à tout point de vue) On me dit tres mignon ...
woilà ! à toubientôt j'espère !!
J't'embrasse fort sur tout ton corps !! "

           L'entrée en matière n'est pas mal, le coup du ptit gars sympa et drôle m'a laissé sans voix et le "foutu" m'a achevé. J'ai ressuscité exprès pour le "sur tout ton corps", pour pouvoir re-mourir de rire. En effet, ce ptit gars était drôle.

"Bonjour,
C'est avec délectation que j'ai parcouru votre mail. Enfin, une femme sur ce site, qui est capable de bien écrire, de dire ce qu'elle veut et qui a mis en place un vrai processus de sélection. Avec cela, on se dit tout de suite : au moins, elle est attentive à elle et ne se laisse pas aller avec n'importe qui"

            Oui, tout à fait d'accord, d'ailleurs, c'est parce que je suis si attentive à moi que je couche avec des gens contre de l'argent.Celui là c'était encore un de ceux qui croient que je fais ça pour me faire du bien, et qui me propose de boire un verre et d'aller au restaurant avant, histoire de voir si le feeling passe. Mais tu crois quoi ? que je vais passer deux heures avec toi, au lieu de bosser, de me reposer, et que au final si tu me sors "ah non désolé tu me plais pas trop" je vais faire un sourire et m'en aller...

"Hello ! bonjour ! La vie est courte ! ÉPANOUISSONS nous dans des amours contingentes !
Je suis ****,
bel homme, propre, éduqué, sympathique et charmant.
Voici mon jardin secret (un peu poétique ce qui n'empêche pas l'HUMOUR)
- la TENTATION de l’érotisme salvateur,
- les RENCONTRES secrètes ou le désir s’éveille,
- la SENSUALITÉ exacerbée des corps qui se dévoilent,
- l' ENVOUTEMENT des sous-vêtements de charme,
- le MOUVEMENT oriental des hanches qui invite au plaisir,
- le FÉTICHISME des bas nylon et des pieds nus à lécher tendrement,
- le MASSAGE du corps féminin frémissant sous une huile essentielle,
- la MAGIE subtile des jeux érotiques partagés,
- la MÉLOPÉE du plaisir naissant entre des cuisses chaudes,
- le BALLET de nos corps exquis à la recherche d'un nouvel épanouissement. "

            Alors celui là, c'est l'un de mes préférés, en fait je l'ai reçu au moins trois fois. Il l'envoie à la chaîne à n'importe quelle annonce qui lui plaît. Ses soi-disant principes m'ont bien fait rire, en étalant son éducation et son romantisme alors qu'il n'a qu'envie de tirer son coup. J'ai trouvé ça dégueulasse, qu'il écrive des choses pareilles alors qu'en plus il est marié. S'il est si romantique, si attentionné, si charmant etc...Pourquoi il répond à mes annonces ? Bah, au moins il m'aura bien faite rire...Et puis je trouve ca particulièrement obscène de caser le mot "contingent" quand on se tape une pute. La vie est courte, et moi si je pouvait, je m'épanouirai dans un véritable amour.

                Tout est une question de tri après. Ceux qui donnent juste leur mail ou leur téléphone sans d'autres indications dégagent. Ceux qui refusent d'envoyer des photos dégagent. Les moches, les vieux, ceux qui ne me plaisent pas du tout dégagent. Ceux qui me proposent des partouzes dégagent. Ceux qui n'habitent pas Paris même dégagent. Ceux qui ne peuvent pas me recevoir, ni chez eux, ni à l'hôtel dégagent. Ceux qui me proposent de me payer en lunettes Dolce et Gabbana ou en montre Dior dégagent. Ceux qui me proposent uniquement du flirt poussé ou des massages érotiques dégagent. Quitte à faire quelque chose qu'on aime pas, autant y aller à fond et gagner deux fois plus. Ceux qui écrivent en SMS dégagent aussi. Les hommes mariés de moins de 40 ans dégagent. Parce que si je comprends, peut-être, à la rigueur, qu'à force on trompe sa femme, il y a quand même des limites. Oui je sais, j'ai de drôles de principes. Et puis en général, les hommes mariés paient moins bien, parce que ça se voit, le trou dans le budget conjugal. Ceux qui me demandent si j'ai envie de me faire défoncer la chatte jamais, de jouir enfin et de devenir accro à leur corps dégagent. A ceux là je ne réponds pas.

                Je réponds aux grosses propositions d'argent , aux hommes qui s'expriment bien et clairement, à ceux qui me plaisent physiquement, ou qui sont très gentils. Je réponds à ceux qui m'envoyent des mails originaux, qui me frappe, m'intriguent...Je réponds souvent aux hommes qui ont des enfants et qui le disent. Parce que c'est peut-être vraiment tordu, et que justement, c'est encore pire.

             Je n'aime pas trop avoir des jeunes, ou en dessous de 35 ans, parce que je me dis que ce sont des garçons dont je pourrais être amoureuse, que je pourrais rencontrer, aimer, avec qui je pourrais construire une relation normale.

                Je refusent systématiquement les enterrements de vie de garçons, parce que si je me marie un jour, je n'aimerai pas que mon copain aille se taper une pute la semaine d'avant...S'il y avait des filles, je refuserai, parce que je n'aime pas avoir un rapport vénal ET sexuel avec les femmes, ça ne me plaît pas.

...très clairement.

            Il avait 44 ans. Mais ça, ça ne me gênait pas, il y a des hommes très beaux qui ont la cinquantaine passée...
Je crevais de peur en l'attendant, j'avais une putain de boule dans le ventre et je me répétais en boucle "Tu peux partir, si tu pars maintenant, c'est pas grave, il ne te retrouvera pas, tu n'aura jamais couché avec personne pour de l'argent, tu seras une jeune fille normale, tout ira bien...tu peux encore partir, il n'arrive que dans 5 minutes, pars vite, après il seras trop tard pour reculer...."

           Je suis restée. Il fallait que je le fasse. Il est arrivé, et même si à ce moment là j'en menais pas large, maintenant que j'y repense c'était presque comique. Il avait les mains dans les poches, semblait un peu hésitant et gauche tout en se donnant des airs d'homme super sûr de lui. Il n'étais pas moche, mais pas vraiment mon type non plus. On a marché jusqu'à chez lui et il me disait des banalités tellement pitoyables que je lui aurait volontiers demandé direct "Je te fais bander ? " juste pour qu'il arrête de me parler de la météo.

            Il avait un grand appartement dans un immeuble sympa, il m'a donné un verre d'eau, j'ai posé mon sac et mon manteau et j'aurai pu rigoler quand il m'a tendu mes 150 euros, roulés en un petit tube comme dans un mauvais film de gangsters. Je les ai fourrés dans ma poche sans les recompter.

          Il m'a emmené dans sa chambre, et a commencé à m'allonger sur le lit en me pelotant. Ses mains étaient brusques, et sa barbe de quelques jours brûlait ma peau. Je n'ai rien dit. j'ai juste glissé les mains sous son pull, et là, je n'ai pas pu m'empêcher, même s'il était encore pas mal pour son âge, de penser à mon ancien copain, à son ventre ferme, à sa peau élastique et douce...Il m'a déshabillée et m'a caressé de plus en plus brusquement. Même pas violemment, j'avais l'impression qu'il prenait mes seins, mes fesses, mes cuisses pour de la pâte à main qu'il fallait malaxer. Il a glissé sa main dans ma culotte et là je me suis dis qu'en effet, soit il avait eut une copine qui simulait super bien soit il avait vu trop de films pornos, du genre où le gars caresse la fille avec autant de délicatesse qu'on râpe un carotte et où elle jouit quand même. Alors pour la première fois de ma vie, j'ai simulé, à coups de petits cris , de gémissements et de mains crispées sur ses épaules. Il a dû y croire parce qu'il a commencé à me lécher. Je pensais pas qu'on pouvait s'y prendre aussi mal. Honnêtement. Je pensais que pouvais être un peu maladroit, mais là c'était hallucinant, non seulement sa barbe m'irritait à un point insupportable mais en plus il ne se servait pas de sa langue mais uniquement de ses dents. Il ne me mordait pas, il frottait avec ses dents...Et ça a duré une éternité il me malaxé le ventre, les hanches, les cuisses ou les seins pour s'occuper les mains et moi je gémissais en fixant le plafond, me demandant ce que je foutais là. J'ai bien essayé de l'arrêter en montrant une folle envie de le câliner, mais vu qu'il ne bandait pas du tout ça a pas duré. Au début, il a essayé de blablater, il m'a sorti d'attendre, que si je le toucher il allait être trop excité par que je le rendait fou...Il est retourné à son cunni du feu de Dieu et moi je suis retournée à mon plafond, en essayant de ne pas oublier de gémir. Tout en me malaxant de partout, il se sentait obligé de me bouger dans tout les sens, sur le côté, sur le dos, les jambes en l'air, par ici, par là...un peu courbatue, j'ai retenté un début de fellation et il a finit par m'avouer "attends Juliette je crois que mon sexe est fatigué aujourd'hui" et cette phrase dans sa bouche m'a paru plus obscène et plus déplacé que tout ce qu'on était en train de faire. Il m'a mise à quatre pattes et ça a continué, juste les doigts cette fois si, j'essayais de bien crié en rythme mais c'était pas facile, parce qu'avec sa main libre, il ébouriffait mes longs cheveux et m'en mettais les trois-quarts dans le visage, volontairement...
Il y allait de plus en plus fort et finalement ses doigts ont glissé et j'ai senti son ongle m'érafler. J'ai retenu un cri et il a repris sans avoir la décence de savoir s'il m'avait fait mal.
Quand il en a eut marre il s'est arrêté, allongé à côté de moi, et m'a posé plein de questions sur mes études, j'ai menti à toutes les réponses...Pendant qu'il me parlait, il me triturait la gorge, la serrant plus ou moins fort, ou  la malaxait...Il m'a demandé ce que je préférait dessiner, je lui ai répondu les femmes et les enfants, il m'a répliqué en riant pourquoi pas les hommes, en me donnant une petite claque, il m'en a encore donné deux ou trois par la suite...J'ai rien dit non plus...
A un moment j'ai remarqué qu'il avait repris son pull et qu'il l'avait posé sur sa queue pour la cacher, et je me suis retournée pour ne pas qu'il me voit rigoler tandis que je pensais que de toutes manières, pour ce qu'il y avait à planquer...J'ai finis par me rhabiller je suis passé dans ma salle de bain me remaquiller un peu, et je suis partie, il m'a dit de revenir quand je voulais...J'ai recompté mon argent, et je suis sortie en rigolant doucement, sans trop savoir pourquoi.

En rentrant chez moi, j'ai été aux toilettes et j'ai senti une brûlure violente, j'ai cherché d'où ça venait avec ma main et j'ai senti la coupure sous mes doigts, environ 2 cm de long, ça saignait un peu. J'ai désinfecté, et avec  l'argent que je venais d'avoir, j'ai été acheter des cadeaux à des copains, les 150 euros y sont passés. Il fallait que je fasse quelque chose de bien avec, donc j'ai fait plaisir à des gens que j'aimais.

Ça m'a brulé pendant 4 jours, j'avais 17 ans.

                J'ai réalisé aujourd'hui un truc moche, très moche même. jusqu'alors je ne me suis intéressée qu'à des garçons seuls, qui n'avaient jamais eut de copines, qui étaient très spéciaux, un peu déviants ou juste solitaires, histoire d'être sûre de ne pas me faire jeter. Ça marchait très bien jusqu'à ce qu'un de ces garçons ne me lâche subitement après deux ans de relation. Donc voilà, je suis toute seule à présent, et ma nature honteuse reprend le dessus.
             J'aime souffrir, j'adore avoir mal, et je me délecte d'une quelconque douleur. Alors je fais tout ce que je peux pour souffrir, et c'est la chose que je fais le mieux au monde. J'aime qu'on me déteste, qu'on me fasse pleurer, j'aime qu'on me dise des choses odieuses et que je puisse haïr en retour, j'aime me battre et frapper des gens. Mais comme je cache aussi une véritable salope en moi, j'ai faire l'amour, j'aime qu'on me touche, qu'on m'embrasse, qu'on me caresse, qu'on me lèche, et j'aime faire tout ça en retour. J'aime les hommes, j'aime les filles, j'adore être tendre et attentionnée avec la personne que j'aime...
                Bref, au moins, vous le saurez, je suis un peu trop compliquée pour moi même, je me fatigue toute seule et bien que ce blog ait l'apparence d'une bonbonnière, je suis une très vilaine fille. Ici il n'y aura pas d'histoires d'amours larmoyantes, de lamentations infinies sur des exs incertains ou des adorations d'idoles de cinéma en silicone. Désolée pour les idéalistes, mais je suis une gentille étudiante , j'ai regardé les minikeums quand j'étais petite, j'ai une famille, j'ai des tas de copains copines qui se bourrent la gueule parce que c'est la mode et je vends mon corps.